Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

L’histoire de la construction de l’église de Saint-Germain comprend bon nombre d’étapes, dont la campagne de travaux des années 1933–1934 constitue la dernière en date. Membre du groupe romand de la Société de Saint-Luc, l’architecte Lucien Praz prolongea la nef de deux travées vers l’ouest et y adjoint des bas-côtés. Le décor de l’édifice fut confié au peintre vaudois Ernest Biéler, établi à Savièse depuis 1900. Cette commande est sa première œuvre d’ensemble d’art religieux, conçue dans un souci d’homogénéité. On lui confia la réalisation du chemin de croix, des vitraux et de la décoration intérieure de l’église, mais, dans les faits, son implication dépassa ce cadre. En effet, les vitraux, les mosaïques ornant les bénitiers, les croix et les encadrements, les ouvrages en fer forgé, les clés de voûte, la peinture du chœur, la décoration de la tribune, les têtes de bancs et les broderies des nappes ont été exécutées d’après ses dessins et sous son étroite surveillance. L’investissement de Biéler dans la rénovation de ce sanctuaire a dépassé le cadre professionnel et reflète avant tout du fort attachement du peintre à sa nouvelle patrie. Les onze verrières peintes, réparties entre la nef, le chœur et les passages latéraux, méritent un détour, d’autant plus qu’elles seront nettoyées en 2013. Voilà ce qu’en dit le curé Pierre Jean, devenu un ami de Biéler au cours de cette aventure: «Pour comprendre le sens des grandes verrières, il faut tout d’abord savoir de quel principe général nous sommes partis. Les vitraux d’une église doivent être le reflet de la vie religieuse d’une paroisse. Aussi avons-nous choisi comme motifs, les saints auxquels nous avons le plus confiance, les patrons de notre église et de nos chapelles, les scènes religieuses caractéristiques de Savièse.»