Colloque 2012
«Patrimoine culturel en mouvement: immobile, mobile ou déplacé». 2 au 3 novembre 2012. Lausanne, EPFL (ve) et UNIL (sa).
On considère ordinairement que les monuments sont enracinés dans un lieu. C?est pourquoi, dans les dispositions légales actuelles sur les monuments historiques, les biens culturels mobiliers sont le plus souvent passés sous silence, voire explicitement exclus. Or, il suffit de penser à certains aspects des immeubles, par exemple à leur agencement (meubles, luminaires, etc.), pour se rendre compte que la limite entre biens culturels immobiliers et mobiliers est floue. La notion de «bien culturel mobilier» recouvre cependant encore de tout autres catégories d?objets, comme les bateaux à aubes des grands lacs suisses. Des objets à protéger qui, quoique de nature immobilière, sont parfois déplacés relèvent également de cette problématique.
Aujourd?hui, les services de conservation des monuments et les commissions chargées de veiller à la qualité des restaurations de monuments doivent déjà s?occuper régulièrement des objets mobiliers les plus divers. À ce jour, il n?y a pas encore eu de discussion approfondie sur les mesures qui compromettent l?enracinement «naturel» des monuments, ni sur les chances et les difficultés de la conservation des biens culturels mobiliers. Or, les conservateurs du patrimoine rencontrent toujours plus souvent ce genre de questions dans leur travail quotidien et le patrimoine culturel mobilier est menacé de pertes importantes ? qui ont déjà commencé; on voit donc combien il est urgent que les spécialistes du domaine étudient le problème en profondeur.