2010
Genève
Îlot de verdure et havre de paix au milieu d’un quartier très urbanisé, il est le cimetière le plus connu de Genève, celui qu’on surnomme « des Rois », pensant à tort que cette appellation est due au nombre impressionnant de personnalités qui y reposent…
Établi au 15e siècle autour d’un l’hôpital construit pour accueillir les pestiférés en dehors de la ville fortifiée, le cimetière de Plainpalais fut mis à la disposition de tous les défunts à partir de 1536, lorsque la majorité des autres cimetières de la ville ( Sainte-Croix, Saint-Germain, Madeleine, Corraterie, pour ne citer qu’eux ) fut fermée. Dès lors, il faut supposer que la plupart des grands hommes genevois furent enterrés à Plainpalais, hormis quelques exceptions comme Théodore de Bèze ( 1519-1605 ) ou Aggripa d’Aubigné ( 1552-1630 ) inhumés dans le cloître de Saint-Pierre. La plus ancienne des tombes attestée, et sans doute la plus célèbre, est celle du réformateur français Jean Calvin ( 1509-1564 ), bien que l’emplacement de la tombe ne soit désigné que par la tradition. En effet, Calvin avait demandé à ce que rien, à la surface, ne rappelle sa sépulture et ce n’est que vers 1845 qu’une petite borne aux initiales J.C. a été posée. Dès la fin du 19e siècle, après l’ouverture du cimetière de Châtelaine puis celui de Saint-Georges, l’habitude fut prise d’inhumer à Plainpalais les politiciens du canton. Aujourd’hui le cimetière, qui selon son règlement ne reçoit plus que les « magistrats et les personnalités marquantes ayant contribué, par leur vie et leur activité, au rayonnement de Genève » s’étend sur 28’000 m2 et abrite environ trois cents tombes.
Samedi 11.9.
à 11 et 15 h
Quoi : Visites commentées par Suzanne Kathari, historienne et coauteur de l'ouvrage «Histoire et Guide des cimetières genevois».
Organisation :
Coordination genevoise des Journées européennes du patrimoine
14, rue Vautier
1227 Carouge
Personne de contact : Babina Chaillot Calame