Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Entre 1753 et 1757, la ville d’Yverdon fit bâtir sur sa place l’un des plus prestigieux temple vaudois d’après les plans de Jean-Michel Billon, architecte genevois. Le 25 février 1754, la ville conclut une convention avec Maître Batardeau, charpentier, pour l’achat aux bois de l’Eter, près de Neuchâtel, de 415 « plantes » de sapin, qui furent transportées par radeau jusqu’à Yverdon.

Le bois constitua de tout temps un matériau indispensable pour la construction, mais également lors du chantier. Si le gros œuvre du temple fut réalisé essentiellement avec de la pierre, du sable et de la chaux, le bois servit à édifier la grue qui permit l’élévation des matériaux, pour monter l’échafaudage et divers ponts, pour construire les cintres destinés à fabriquer les arcades et les voûtes, et enfin pour lever la charpente qui recouvrit l’église. Le bois fut également largement utilisé pour le mobilier et l’aménagement intérieur: les planchers, les galeries et leurs balustres, la chaire et son abat-voix, les bancs, les stalles, les portes et les fenêtres, essentiellement du sapin, du chêne et du noyer.

Les orgues, construites en 1766–1767 et restaurées en 2007, sont constituées de bois d’essences diverses, choisies selon leurs propriétés, pour le bâti, les tuyaux, les sommiers, la console et les buffets.