Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Victime d'un incendie en 1714, la rue du Pommier est rebâtie par le patriciat local selon les codes du moment: un alignement rigoureux, une architecture extérieure très soignée et des intérieurs confortables.
C'est l'occasion pour les propriétaires de se doter de décors «à la mode», une tâche confiée aux artisans les plus talentueux de la région.
Important moyen de chauffage au 18^e siècle, le poêle en faïence fait dorénavant partie intégrante de tout décor de salon, en raison notamment d'un usage plus commode que la cheminée: absence de fumées et d'odeurs, bonne distribution de la chaleur et chargement sans déranger le maître de maison. Le recours au poêle ne signifie pas pour autant la disparition de la cheminée, les deux moyens de chauffage cohabitant souvent dans un même espace.
Objet décoratif à part entière, le poêle en faïence suit l’évolution des modes du 18^e siècle, dévoilant des décors d'influence baroque, puis rococo et enfin de style Louis XVI. Les scènes qui décorent les catelles reflètent les goûts du patriciat; scènes de chasse et scènes galantes représentées dans des paysages idéalisés, châteaux et ruines antiques, chinoiseries et turqueries sont autant de thématiques très en vogue.
Faisant corps avec le bâtiment, les poêles sont plus mobiles qu'il n'y paraît, puisqu'ils peuvent être démontés et remontés selon l'envie des propriétaires. Malgré leur disparition en nombre lors de l'adoption du chauffage central, les poêles neuchâtelois forment un riche corpus d’objets aux formes et aux décors divers et variés, élaborés par des artisans locaux. Un pan d'histoire domestique à découvrir le temps d'un week-end.