Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Un beffroi parti en flammes, un coq abîmé au sol, des cloches fendues, une sonnerie historique rendue muette... voilà le triste bilan de l'incendie du 18 septembre 2012 qui a détruit la partie supérieure du clocher du temple de Saint-Aubin. Les quatre cloches, qui ont pu être extraites du brasier, se sont fêlées sous l’effet de la chaleur et ne sont plus en état d’être réutilisées.
Et pourtant, moins d'un an plus tard, le village fête l'inauguration de son nouveau clocher. Quelle somme de travaux et de compétences cette réalisation cache-t-elle?
Grâce à une historienne-campanologue, on sait que les deux plus anciennes cloches ont été fondues sur place par Pierre Guillet de Romont en 1604 et Abraham Louis Peter de Neuchâtel en 1745, des maîtres fondeurs dont il ne reste aujourd'hui que très peu de témoignages. Plus récentes les deux autres cloches ont été réalisées par la fonderie H. Ruetschi S.A. d'Aarau en 1951. Et c'est vers cette entreprise – aujourd’hui seule fonderie de cloches monumentales en Suisse – que s'est tournée la paroisse de Saint-Aubin pour confectionner ses quatre nouvelles cloches et retrouver une sonnerie au plus proche de l’ancienne.
De leur côté, autorités, assureurs, architectes, entreprises du bâtiments et professionnels du patrimoine ont œuvré de concert à la remise en état du clocher: nettoyage des dégâts, expertise et consolidation des murs et confection des nouvelles structures avec les chênes de la forêt du Devens. En mai, beffroi et cloches ont été reposés, suivis de la charpente et de la couverture, avant que le coq ne reprenne sa place à fin juin. Ne restait plus qu'à organiser une belle fête d'inauguration, une occasion de découvrir en images et au travers du récit des divers intervenants les différentes étapes de cette année riche en événements.