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Dans la paix des cimes

Quelles sont les réalisations de l?architecture contemporaine dans la construction de stations de remontées mécaniques? Disons-le d?emblée, les bons exemples sont rares. Un de ceux-ci est à découvrir sur la ligne de l?Arena-Express, dans la commune grisonne de Laax: les stations du télécabine de Nagens (1997). Les architectes Marcus Gross et Werner Rüegg, de Trin, ont conçu ces stations comme des enveloppes transparentes, réalisant des constructions légères en bois ou en acier, qui permettent aux skieurs d?avoir une excellente vision du c?ur des installations techniques. Au Tessin, Mario Botta a posé de nouveaux jalons en 2000, en construisant, dans un environnement urbain, les stations du téléphérique Orselina-Cardada, au-dessus de Locarno. Cette création a cependant entraîné la destruction de la station inférieure, dessinée par Peppo Brivio, qui était un témoignage important de l?architecture tessinoise des années 1950. Enfin, dans le paysage d?Arosa, les promeneurs sont frappés par trois remarquables petites touches dans le paysage: ce sont les stations du télésiège Carmenna, dessinées par Bearth & Deplazes (2001). Ici, les architectes ne cherchent ni à cacher, ni à travestir les installations. Il n?y a pas de bois pour «faire joli»; les stations sont des abris, rien de plus.

Si, à la fin des années 1990, une renaissance de l?architecture des remontées mécaniques semblait s?esquisser, ce ne fut malheureusement qu?un feu de paille. Par contre, à l?époque des pionniers, les entreprises de remontées mécaniques n?étaient pas seulement attentives aux installations techniques, mais aussi à la configuration et à l?esthétique de leurs bâtiments d?exploitation. Le funiculaire Muottas-Muragl, construit en 1907 entre Samedan et Pontresina, illustre bien ce souci des exploitants d?alors. La station inférieure, bien qu?elle n?ait qu?en partie conservé son apparence d?origine, s?inscrit parfaitement dans la tradition des débuts de l?architecture touristique, que nous connaissons bien par les hôtels et les gares. Mais des capacités de transport en constante croissance ont exigé des bâtiments toujours plus grands: c?est ainsi qu?un patrimoine qui ne s?était que lentement développé a disparu en peu de temps. Pourtant, il nous reste encore quelques constructions datant des pionniers des remontées mécaniques qui sont de véritables biens culturels, et nous ne pouvons pas les laisser disparaître purement et simplement: les quelques perles qui subsistent au milieu d?un océan de médiocrité doivent être sauvegardées!

 

Image: Garaventa AG, Goldau

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