Le paysage de tourbières débarrassé de ses lignes aériennes
La Vallée de Joux doit à la remarquable beauté de son paysage de figurer à l'Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale IFP. Un endroit particulièrement spectaculaire se trouve à proximité du Brassus, où l'Orbe peut, aujourd'hui encore, dérouler ses méandres pratiquement à sa guise dans le paysage.
Là, et à d'autres emplacements exposés de la Vallée, connue pour ses basses températures, mais aussi pour son horlogerie et sa micro-industrie, des lignes électriques aériennes ont été démontées sur 13 kilomètres. 315 pylônes qui enlaidissaient le paysage ont été éliminés au cours de la dernière décennie, 715 au total au cours des 20 dernières années. Pour assurer l'approvisionnement électrique de la Vallée, il a fallu construire de nouveaux postes de transformation et enterrer des lignes électriques, en évitant les tourbières moyennant de vastes détours (au total 140 km au cours des 20 dernières années).
L'alimentation électrique de fermes isolées, de chalets d'alpage et de postes de douane dans des conditions respectueuses du paysage aurait été, partiellement du moins, impossible à financer sans la participation du Fonds Suisse pour le Paysage FSP aux coûts supplémentaires liés à la mise en souterrain des lignes électriques. Le FSP a libéré environ 2,2 millions de francs pour la restauration du paysage de la Vallée de Joux. Il a ainsi soutenu substantiellement la compagnie d'électricité locale, la Société électrique de la Vallée de Joux SEVJ, dans ses efforts volontaires pour ménager les zones de tourbières sensibles et enterrer systématiquement ses lignes électriques sur un périmètre éloigné.
D?ailleurs, le FSP peut poursuivre son engagement jusqu?en 2021. Le Parlement a clairement dit oui au versement par la Confédération de 50 millions de francs au Fonds pour le soutien de projets concrets de sauvegarde de paysages ruraux traditionnels.
Image: Fonds Suisse pour le paysage FSP