Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Au début du 19e siècle, dans les années 1830, un géologue, persuadé de la présence d’or dans les Alpes valaisannes effectue quelques prélèvements dans le Val d’Anniviers. Lors de ces recherches, il découvre un filon de chalcopyrite dans l’alpage de La Lée à Zinal. La chalcopyrite, qui contient en moyenne 35% de cuivre, attire son regard. Il y découvre aussi de la cuprite, 90% de cuivre, et en informe les autorités locales. Il faut pourtant attendre 1857 pour que la concession soit vendue en vue d’y exploiter ce filon. C’est un industriel allemand, peu craintif des investissements hasardeux qui rachète la concession. Avec quelques mineurs, sans explosifs, il creuse une dizaine de mètres de galeries sans atteindre le filon. Deux ans plus tard, en 1859, il fait faillite.

Pendant presque quatre décennies, la mine fait l’objet de toutes les spéculations, elle est successivement achetée puis revendue à près d’une trentaine de compagnies étrangères qui ne l’exploitent pas. C’est en 1900 que les Anniviards rachètent la concession et décident de l’exploiter eux-mêmes. Le fait que les filons de cuivre sont la plupart du temps proches de filons aurifères a fini par les convaincre. La Compagnie des Mines du Val d’Anniviers, qui, par la suite sera propriétaire d’une vingtaine de mines dans la vallée, fait venir des mineurs de Bergame en Italie. En deux années d’exploitation, 517 mètres de galeries sont creusés dans la roche. Un travail titanesque pour peu de résultats. En effet, le cuivre est trop peu abondant, la mine n’est pas rentable et elle ferme ses portes en 1902. Après quelques tentatives d’exploitation touristique jusque vers 1995, elle ouvre finalement ses portes aux visiteurs grâce à l’Association de la Mine de Cuivre de La Lée qui réhabilite ce site unique en Suisse.