Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Créée en 1819, la loge L'Amitié occupe son siège actuel depuis 1845. L'édifice réalisé par l'architecte James-Victor Colin abrite alors les traditionnels locaux maçonniques, salle des fêtes, «salle humide», bibliothèque et temple proprement dit, au premier étage. Le corps de bâtiment principal est ensuite doté d'annexes à l'usage de salle de réunion et quillier (1881), d'une tourelle (1894) et d'une véranda (1895).

La sobriété extérieure contraste avec l'ampleur de la cage d'escalier, le confort des locaux et surtout le raffinement du décor du temple, un ensemble unique en Suisse. Sous une voûte d'azur constellée d'étoiles et ponctuée du soleil et de la lune, l'ornementation des murs se déploie dans un superbe décor en trompe-l'œil. Eléments d'architecture, draperies, personnages allégoriques et symboles maçonniques contribuent à créer une ambiance solennelle et inhabituelle pour un public extérieur à la franc-maçonnerie.

Le caractère théâtral s'explique vraisemblablement par l'auteur de cette œuvre d'art réalisée en 1846 par un certain Reynes, décorateur de théâtre franc-comtois. C'est à Abraham Dargère, le peintre chargé du décor du théâtre de la ville, que la loge confie en 1875 la première restauration de son cadre d'activités.

En 2000, l'édifice et plus particulièrement le temple sont mis sous protection au titre de monument historique, en raison de son importance historique, architecturale et picturale. S'en suit une restauration extérieure et intérieure d'envergure de 2004 à 2007. La qualité de l'approche des différents corps de métier valent à cette intervention le prix de la conservation attribué par la Conférence suisse des conservatrices et conservateurs des monuments historiques.