Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Blottie entre un éperon rocheux et les flots de la Dranse, la chapelle de la Bâtiaz renferme une riche collection d’ex-voto. Après l’évocation de son histoire qui débute dans la première partie du 17^e s., et du miracle qui la préserve de la débâcle du glacier de Giétro en 1818, vous découvrirez son architecture et ses tableaux votifs.

Son plan est très simple et occidenté, à nef unique de deux travées et un chœur étroit d'une travée au chevet polygonal à trois pans auquel s'ajoute une sacristie plus basse. Le portail est entouré de deux petites fenêtres basses et surmonté d'une niche au fond bleu où on a installé une Vierge de Lourdes. Au sud, au-dessus du portail latéral, le cadran solaire date de 1738.
A l’intérieur, l'autel et son retable offrent un des rares témoignages conservés dans le Valais romand de cette apothéose du baroque que fut le rococo. Le devant d'autel est caractérisé par des courbes et des contre-courbes, des ornements sculptés et dorés. Le tableau d'autel représente la Vierge de pitié. Le couronnement du retable comprend les armes de l'évêque de Sion Jean-Hildebrand Roten qui a sans doute contribué à cette pièce maîtresse du mobilier de la chapelle.

Reconnue pour les nombreux ex-voto qui habillent ses murs, la chapelle de la Bâtiaz était en 1950 le deuxième sanctuaire de pèlerinage valaisan après Longeborgne.
Aujourd’hui, une soixantaine de tableaux votifs sont encore conservés. Par cet objet de dévotion privée, le croyant pouvait soit invoquer une intervention divine pour obtenir de l’aide, soit remercier une figure sainte pour une grâce obtenue. Guérison, accident, naissance, maternité ou sauvetage miraculeux constituent les motifs généralement rencontrés. Les tableaux les plus anciens sont datés de 1700 et ce patrimoine s’étend jusqu’aux années 1900.